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Les premiers jours à Dheisheh

Nos impressions et ressentis sur notre arrivée

Publié le mercredi 11 novembre 2015

"Alors, c’est comment sur place ? C’est dangereux ?"

Après quelques jours passés à Nablus, nous voici arrivéEs à Dheisheh, près de Bethléem, où nous allons vivre un an.

Prendre le taxi collectif. Ne pas se faire comprendre sur la destination. Rameuter tous les potentiels anglophones du coin. Comprendre qu’on s’exprime vraiment très mal avec nos trois pauvres mots d’arabe.

Laylac, petit immeuble de trois étages qui abrite l’association et sa guest house, situé à l’entrée du camp de réfugiés en bordure de la route principale.

Welcome in Palestine !
Ils/elles sont touTEs venus pour nous accueillir, tout le monde parle anglais. ChacunE se présente, explique sa mission au sein de Laylac.

"Viens, on va te montrer !"
On discute, on rigole, on visite le camp, on nous présente aux commerçants, on parle politique, on boit du café, on reparle politique, de musique, de voyages, de Dieu et de Beyoncé, on fume, on reboit du café, on se dit qu’on a vraiment de la chance d’être ici !

Ils/elles ont l’habitude de recevoir des internationaux, ça se voit. Ils/elles anticipent nos questions et nos craintes.

"What about the security here ?"

C’est la question qui nous a été le plus posée par nos amiEs et famille en France, et celle pour laquelle il est le plus difficile d’apporter une réponse.
C’est aussi le sujet dont les palestinienNEs nous ont le plus parlé.

D’un coté, des incursions nocturnes de l’armée israélienne quasi-quotidienne dans le camp. Des routes parfois coupées qui nécessitent de se tenir au courant en temps réel, heure par heure. Les choses bougent vite ici.

A titre d’exemple, la veille de quitter Nablus, nous avons reçu un appel de A. : "L’armée a bouclé la ville suite à une attaque contre des israéliens. Personne ne peut entrer ou sortir de Nablus. Vous risquez de devoir reporter votre voyage.
Quelques heures plus tard, R. reçoit un texto : "C’est bon, la route est ouverte, bon voyage"

De l’autre coté, notre ressenti personnel : en dehors des faits relatés par nos amiEs ici, et des routes parfois coupées, la vie semble poursuivre son cours "normal" à Bethléem. ["Normal", mais peut-on parler de normalité quand on vit sous occupation ?]

Par mesure de sécurité, N. nous a déconseillé de sortir après minuit.
Surtout, l’information circule en temps réel par SMS et bouche a oreille.
Les numéro de téléphone ont été échangés et nous recevons un flux constant d’informations sur la situation en ville et dans le camp. Même des inconnuEs croiséEs par hasard nous tendent leurs numéro : "Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu m’appelles.".

Welcome in Palestine !

C et T

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